Ordoclic et INRIA ont le plaisir de collaborer afin d’appliquer aux solutions de e-santé les avancées de l’intelligence artificielle (IA).
INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) est une institution publique reconnue pour ses capacités d’innovation technologiques et son modèle collaboratif. Au sein de 200 équipes-projets, pour la plupart communes avec les grandes universités de recherche, 3 900 chercheurs et ingénieurs explorent de nouvelles voies dans l’innovation numérique, du développent de logiciels open-source à la rupture technologique deeptech, souvent dans l’interdisciplinarité et en collaboration avec des partenaires industriels. La mission d’INRIA est d’accélérer la construction d’un leadership scientifique, technologique et industriel de la France dans la dynamique européenne.
Intelligence artificielle et e-santé :
L’intelligence artificielle est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains.
Pour y parvenir, trois composants sont nécessaires :
- Des systèmes informatiques
- Des données avec des systèmes de gestion
- Des algorithmes d’IA avancés (code)
Pour se rapprocher le plus possible du comportement humain, l’intelligence artificielle a besoin d’une quantité de données et d’une capacité de traitement élevées.
L’INRIA préfère parler de la puissance combinée des données disponibles, d’algorithmes et de ressources de calcul plutôt que d’intelligence artificielle. Un grand nombre d’équipes-projets d’INRIA y travaille, avec des approches diverses et de nombreuses applications, par exemple en santé.
Quelles applications pour Ordoclic ?
Ordoclic, start-up en e-santé proposant des solutions digitales aux professionnels de santé a le plaisir d’accueillir Claire Devisme, étudiante ingénieure en informatique et statistique à Polytech Lille, pour 6 mois de recherches appliquées à l’enrichissement par le traitement d’un grand nombre de données statistiques pour le logiciel d’aide à la prescription d’Ordoclic.
Concrètement pendant les 6 prochains mois, l’ingénieure va construire une preuve de concept, une réalisation ayant pour but de montrer la faisabilité d’une innovation, en intégrant des sources d’informations externes et dynamiques, afin de déployer une aide à la prescription contextualisée des maladies infectieuses, en pratique générale de ville.
Par exemple, en croisant les remontées en temps réel des Agences Régionales de Santé sur la circulation des infections au sein de leur territoire, l’historique anonymisé de prescription du médecin sur une période précédente, les relevés météorologiques, etc il sera possible de construire un modèle donnant une recommandation de prescription pour ce traitement , en fonction différents critères, par exemple les traitements en cours du patient ou les recommandations de santé actuelles, directement dans le logiciel d’aide à la prescription d’Ordoclic.
Pour commencer, Claire collecte des données de sources externes (avec prise en compte des critères d’actualisation, de fiabilité, de pertinence, de granularité, de couverture, de taille, de type, de licence…) et établit leur recouvrement. Ensuite il lui faut lister les cas d’usage, ici les différents cas de prescription pour des maladies infectieuses par des médecins de ville. Avec ces données elle peut structurer la base de données de destination, puis planifier et automatiser l’importation des données dans cette base. Après l’étape fastidieuse de préparation et nettoyage des données, le traitement de ces données peut commencer : analyses, modélisation, évaluation… Finalement, les données traitées sont visualisées sous forme de cartographie, diagrammes et tableaux, puis ces analyses finalisées seront intégrées au logiciel d’aide à la prescription.
L’objectif derrière ce travail poussé est toujours de faire gagner du temps et d’aider les professionnels de santé dans leur exercice, dans le strict respect de la confidentialité des données patients et de la déontologie. Le modèle d’IA est une aide supplémentaire, le médecin gardant la main sur la décision de suivre ou non les recommandations dans sa prescription.
Rencontre avec Claire :
« Étudiante ingénieure en informatique et statistique à Polytech Lille, je réalise mon stage de fin d’études dans le cadre d’une collaboration entre INRIA et Ordoclic.
La mission qui m’a été confiée permet d’apporter une aide directe aux professionnels de santé, et ce sentiment d’utilité joue pour moi un rôle moteur fort. Je vois celle-ci comme une chance de développer mes compétences, et par ailleurs, de me plonger dans un domaine nouveau pour moi et pour lequel il me paraît important de s’investir : la santé. Le but de cette collaboration avec INRIA et Ordoclic est donc d’accélérer dans et par le numérique le domaine de la santé en France. J’en profite pour remercier les 2 équipes pour leur accueil et leur bienveillance ! »